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Rencontre avec Jean-Luc Sonnay, directeur administratif et financier

Arrivé le 1er juillet 2020, Jean-Luc Sonnay met l'accent sur la fonction fondamentale de support du département administratif et financier aux services opérationnels.

Pourriez-vous nous parler de votre parcours ?

J’ai un parcours relativement atypique. Après un CFC de commerce et une première expérience en comptabilité dans l’immobilier, j’ai décidé de reprendre des études à plein temps à l’ESCEA, devenue par la suite la Haute École d'Ingénierie et de Gestion du Canton de Vaud (HEIG-VD), avec une spécialisation en finance et contrôle de gestion. Mon premier contact avec le domaine des soins s’est fait dans ce cadre, lorsque j’ai pu prendre part à un mandat de l’État de Vaud concernant l’élaboration d’une étude de coûts des écoles privées/subventionnées de soins infirmiers. J’ai ensuite travaillé chez Veuve Clicquot (LVMH) en contrôle de gestion, avant de me tourner vers le secteur des télécommunications (Orange).

Après une expérience à l’étranger auprès du deuxième opérateur de téléphonie mobile des Émirats Arabes Unis, j’ai rejoint le département financier du groupe Eden Springs pour sa filiale en Suisse. Désirant quitter le monde du business « pur et dur », j’ai occupé ensuite le poste de responsable du département finances et technique de la Haute Ecole de Travail Social et de la Santé Lausanne (HETSL) avant d’atterrir à Yverdon-les-Bains. Durant ces années, j’ai continué à me former régulièrement en finance d’entreprise, gestion de projets, management durable et au travers d'un MBA International management à l’Université de Genève.

Vous êtes arrivé depuis un peu plus de trois mois. Comment s’est passée votre prise de fonction ?

J’ai été très bien accueilli. J’ai la chance de pouvoir progressivement visiter les services, tant de prestations que de support, afin de bien appréhender les missions de l’institution et le fonctionnement des différents domaines d’activité. Il y a une bonne dynamique d’ensemble, on voit qu’il y a eu beaucoup d’évolution ces dernières années.

Vous avez travaillé principalement dans le secteur commercial privé. Pourquoi avoir choisi d’entrer dans le monde hospitalier ?

En effet, j’ai œuvré dans le privé pour l’essentiel de ma carrière, mais avec ma dernière expérience, j’ai passé trois ans dans le parapublic, et aux eHnv je découvre un mode de fonctionnement un peu hybride entre le privé et le public, combinant les avantages et les contraintes des deux mondes. J’y trouve une dynamique passionnante, bien que la situation concurrentielle d’un hôpital subventionné soit particulièrement ardue, face à des acteurs qui ne jouent pas à armes égales, la non-maîtrise des tarifs, les évolutions politiques et sociétales, etc.

D’un point de vue plus personnel, les problèmes de santé que mon fils a rencontré dès sa naissance m’ont amené à passer pas mal de temps avec lui à l’hôpital et à côtoyer nombre d’intervenants dans le domaine des soins. Me confronter à ces professionnels de la santé a suscité en moi un intérêt nouveau et marqué pour ce domaine d’activité.

Les eHnv font face à un grand nombre d’enjeux financiers. Quels sont pour vous les principaux défis de votre département ?

Il y a en effet moult challenges, à court, moyen et long terme ! La volonté de la direction d’atteindre (à nouveau) un équilibre financier à moyen terme est un vrai défi, d’autant plus compte tenu de la situation singulière que nous vivons en ce moment. En particulier, le programme des « eHnv du futur » pose des enjeux cruciaux de capacité d’autofinancement, d’efficience opérationnelle et de recherche de financement externe. La gestion de la trésorerie et une bonne allocation des ressources seront des éléments clés pour l’atteinte de nos objectifs. À court terme, la séparation avec l’hôpital de la Vallée de Joux (PSVJ) et le transfert prochain de nos activités d’hébergement interrogent notre structure de charges.

Il y a beaucoup de projets à développer pour lesquels le département administratif et financier et ses quelques 150 collaboratrices et collaborateurs investis seront des partenaires clés, notamment pour uniformiser davantage les pratiques dans l’institution. Nous devrons viser à l’optimisation des coûts et de notre fonctionnement administratif, dans une approche durable. Au final, ces perspectives qui demanderont agilité et créativité sont stimulantes !
 

Jean-Luc Sonnay

Jean-Luc Sonnay, directeur administratif et financier des eHnv.

 

Photographie : William Gammuto